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Juillet 2021:
- Le 23 juillet 2021: Photos du Centre manitobain de développement - Fournies par Mary Horodyski, chercheuse et archiviste
- Le 9 juillet 2021 : Atlas d’assurance incendie – Soumis par Jim Blanchard, historien
Le 23 juillet 2021
Photos du Centre manitobain de développement - Fournies par Mary Horodyski, chercheuse et archiviste
« Ces photos montrent les pavillons abritant les résidents du Centre manitobain de développement. Il s’agit d’un établissement sous administration provinciale, fondé en 1890, pour les personnes ayant un handicap, notamment intellectuel. Les photos ne portent pas de date, mais pourraient avoir été prises dans les années 50 ou au début des années 60, lorsque l’établissement portait le nom de Manitoba School for Mental Defectives.
J’ai choisi ces photos en raison de ce qu’elles montrent, mais aussi de ce qu’elles ne montrent pas. Au premier abord, on y voit des chambres propres et bien rangées; les draps et les couvertures sont parfaitement en place. Dans l’une des chambres, on peut voir que le ménage est supervisé par deux femmes en uniforme à l’air dur et pincé. Mais si l’on s’attarde davantage sur les photos, on en vient à se poser de nombreuses questions aux réponses parfois gênantes. »
« On remarque qu’à part le personnel, il n’y a personne dans les pavillons, aucun résident. L’histoire des personnes ayant un handicap intellectuel est souvent décrite comme celle de personnes qui ont été « cachées ». Ces photos démontrent un autre degré de cette ségrégation : ces personnes ne figurent même pas sur les photos de ce qui a été, pour nombre d’entre elles, leur foyer pendant des années. Ensuite, en comptant les lits, il est possible d’évaluer la distance les séparant et de se représenter les conditions de vie, de jour comme de nuit. Dans de nombreux pavillons, 30 à 100 personnes ou plus cohabitaient pendant des années, voire des décennies. On remarque également le manque complet de personnalisation : tous les lits sont identiques, sans aucun objet personnel. Pourquoi y a-t-il des lits de bébé si les jeunes enfants étaient hébergés dans d’autres établissements, comme Saint-Amant? D’autres sources nous apprennent que les lits de bébé étaient occupés par des adolescents et des adultes ayant un handicap physique. Enfin, en regardant de plus près la porte au fond de la salle, on s’aperçoit qu’elle a des barreaux, car les résidents étaient enfermés la nuit. Tragiquement, de telles portes fermées ont contribué à la mort de plusieurs résidents en 1977, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans un des pavillons et que les résidents n’ont pas pu s’en échapper. »
« Il est difficile de trouver des preuves documentaires de la vie des personnes handicapées et, lorsqu’elles existent, l’accès aux archives est souvent soumis aux lois sur la protection de la vie privée. Quand les dossiers sont disponibles, nous nous devons d’examiner attentivement les preuves existantes, de lire les archives « à contre-courant », comme diraient les historiens, et de les aborder autant que possible du point de vue des personnes handicapées. »1
Références:
- ^ Pour en apprendre davantage au sujet du Centre manitobain de développement, consultez le mémoire de maîtrise en arts de Mary Horodyski à l’adresse https://mspace.lib.umanitoba.ca/handle/1993/32118 (en anglais), ainsi que son article « A Very Serious Matter: The Manitoba Government’s Institution for People with Intellectual Disability », paru dans le numéro 1 de Prairie History à l’hiver 2020 (en anglais).
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Le 9 juillet 2021
Atlas d’assurance incendie – Soumis par Jim Blanchard, historien
« J’ai utilisé abondamment les atlas d’assurance‑incendie dans toutes mes histoires de Winnipeg. Un atlas qui s’est révélé particulièrement utile est celui qui contient des cartes montrant le chemin Roslyn et l’avenue River.
« Mon livre intitulé Winnipeg 1912 contient une foule de renseignements sur les dirigeants de la communauté qui vivaient dans ce quartier. Les cartes me permettent de retrouver l’endroit exact où ils vivaient, qui étaient leurs voisins, si leur maison était faite en briques ou en bois, les propriétés qu’ils possédaient et les dépendances qui se trouvaient sur celles‑ci. Ces renseignements sont très importants pour décrire ce groupe de Winnipégois, dont beaucoup avaient de l’influence dans la ville. »
Texte original reçu en anglais.
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