Consultez ce blogue pour voir les articles courants concernant les documents des Archives du Manitoba. Visitez les Archives du Manitoba pour voir les documents en personne.
Les articles du blog:
- Le 12 août 2022: Photographie de Fred Ferguson et d’un garçon à côté d’un avion de type Monocoupe des années 1920, par L.B. Foote – Offerte par Bob Lower, cinéaste et auteur à la retraite
- Le 17 juin 2022 : Photo de l’équipe des Blue Bombers, 1962 — Soumise par M. Andrew Smith, ministre du Sport, de la Culture et du Patrimoine.
- Le 25 mars 2022 : Lettres concernant le lieutenant Andrew Bulger, gouverneur d’Assiniboia et soldat britannique influent – Soumises par Jacob Richard, candidat à la maîtrise en philosophie à l’Université de Cambridge
- Le 28 septembre 2021: Entrevue avec Gilbert Abraham, survivant du système des pensionnats indiens du Canada, et films des Oblats de Marie Immaculée – Soumis par Gilbert Comeault, ancien archiviste, Archives du Manitoba
- Le 27 août 2021: Deux photographies de l’épave du navire Cam Owen de la Compagnie de la Baie d’Hudson, prises en 1889 par James McDougall, inspecteur de poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson – Soumises par Jean-Luc Pilon, ancien conservateur, Archéologie centrale, Musée canadien de l’histoire
12 août 2021
Photographie de Fred Ferguson et d’un garçon à côté d’un avion de type Monocoupe des années 1920, par L.B. Foote – Offerte par Bob Lower, cinéaste et auteur à la retraite
« Le garçon dans cette photo pourrait être moi (même si je suis seulement né 20 ans plus tard), fervent admirateur d’aviation et de cet avion. Pour moi, cette photo incarne l’optimisme des Prairies, l’optimisme de cette décennie suivant la Première Guerre mondiale et précédant la dépression. La promesse de la nouvelle ère de l’aviation personnelle et l’exaltation d’avoir dix ans et toute la vie devant soi. Cette image était accrochée chez moi pendant des décennies et me fait sourire chaque fois que je la regarde. »
Vous voulez en savoir plus? Faites une recherche dans la base de données Keystone pour de plus amples renseignements. Vous pouvez également venir nous visiter en personne aux Archives du Manitoba.
Souhaitez-vous participer à Vos archives? Consultez Envoyer votre histoire. Vous pouvez nous envoyer un courriel à [email protected] avec des commentaires à propos de cet article de blogue, et ces commentaires pourraient être ajoutés à cette page.
Le 17 juin 2022
Photo de l’équipe des Blue Bombers, 1962 — Soumise par M. Andrew Smith, ministre du Sport, de la Culture et du Patrimoine.
« J’ai choisi une photo de l’équipe des Blue Bombers de Winnipeg de 1962. Cette année‑là, ils ont affronté les Tiger‑Cats de Hamilton et remporté la 50e Coupe Grey. Le match de la Coupe Grey a été surnommé le "Fog Bowl" parce que brouillard était tellement épais cette année‑là que les joueurs n’ont pas pu terminer le match et ont dû jouer le jour suivant. Les Blue Bombers de Winnipeg ont battu les Tiger‑Cats 28 à 27! C’était un vrai exploit à l’époque et c’est très pertinent puisque les Bombers ont maintenant remporté la Coupe Grey deux fois d’affilée. »
Texte original reçu en anglais.
Vous voulez en savoir plus? Faites une recherche dans la base de données Keystone pour de plus amples renseignements.
Souhaitez-vous participer à Vos archives? Consultez Envoyer votre histoire. Vous pouvez nous envoyer un courriel à [email protected] avec des commentaires à propos de cet article de blogue, et ces commentaires pourraient être ajoutés à cette page.
Le 25 mars 2022
Lettres concernant le lieutenant Andrew Bulger, gouverneur d’Assiniboia et soldat britannique influent – Soumises par Jacob Richard, candidat à la maîtrise en philosophie à l’Université de Cambridge
« Dans mes travaux sur la guerre de 1812, il n’est pas difficile de trouver des personnages aussi influents que le lieutenant Andrew Bulger. Les héros nationaux, les symboles et même les identités nationales des États-Unis et du Canada ont été façonnés par le conflit. Cette guerre a été d’une grande importance, mais a finalement eu des conséquences minimes pour les puissances coloniales. Le Traité de Gand a ramené les choses à la « normale » pour ces deux nations, mais a porté un coup indéniablement dévastateur à la souveraineté des Autochtones dans toute l’Amérique du Nord. J’ai choisi ces lettres parce qu’elles montrent le rôle crucial que peut jouer une personne dans ces grands conflits historiques, un rôle à la fois positif et négatif.
« Ces lettres et les éloges formulés à l’égard du lieutenant Bulger montrent l’importance particulière de son rôle dans la ratification du traité et la supervision des affaires coloniales. Cet homme a non seulement joué un rôle crucial dans la défense du Canada pendant le conflit, mais il a été un intermédiaire important entre l’Angleterre et ses alliés autochtones. Il a agi à la fois comme négociateur de la paix et comme représentant de la puissance anglaise, et s’est révélé fort utile pour obtenir le soutien des Autochtones à la cause anglaise et au Traité de Gand mentionné plus haut.
« L’héritage qu’il a laissé et l’admiration qu’il a suscitée chez ses pairs ressortent dans ces lettres. Des communautés entières lui ont témoigné leur reconnaissance lorsqu’il a démissionné de son poste de gouverneur d’Assiniboia en 1823. Ce qui manque touefois dans ces lettres est très révélateur. On n’y trouve aucun soutien important des Autochtones à l’égard de Bulger. J’imagine que le rôle qu’il a joué dans la ratification du Traité de Gand, qui a mis fin à toute possibilité de créer un État‑tampon autochtone, a laissé un sentiment de trahison au sein de ces communautés. Des personnalités autochtones éminentes comme John Norton (Teyoninhokarawen) étaient certainement de cet avis. Les efforts déployés par le lieutenant Bulger pour éliminer toute pensée « préjudiciable à nos intérêts (ceux de l’Angleterre) » parmi les alliés autochtones de la Couronne ont en quelque sorte contribué aux conséquences désastreuses du traité. Ces lettres parlent de l’héritage colonial, mais nous permettent de réfléchir à l’injustice envers les peuples autochtones dont le Canada doit toujours rendre pleinement compte. »
Texte original reçu en anglais.
Vous voulez en savoir plus? Faites une recherche dans la base de données Keystone pour de plus amples renseignements. Vous pouvez également venir nous visiter en personne aux Archives du Manitoba.
Souhaitez-vous participer à Vos archives? Consultez Envoyer votre histoire. Vous pouvez nous envoyer un courriel à [email protected] avec des commentaires à propos de cet article de blogue, et ces commentaires pourraient être ajoutés à cette page.
Le 29 septembre 2021
Entrevue avec Gilbert Abraham, survivant du système des pensionnats indiens du Canada, et films des Oblats de Marie Immaculée – Soumis par Gilbert Comeault, ancien archiviste, Archives du Manitoba
Le présent soumission traite de sujets pouvant être traumatisants pour le lecteur. Une ligne d'écoute téléphonique des pensionnats indiens a été établie au niveau national pour offrir un soutien aux anciens élèves des pensionnats indiens. Appelez la ligne d'écoute téléphonique au 1-866-925-4419 si vous ou quelqu'un que vous connaissez souffre d'un traumatisme en lisant le contenu de ce blogue.
« Lorsque j’ai commencé un programme de maîtrise à l’Université du Manitoba à la fin des années 1960 et au début des années 1970, je me souviens que l’une des rares fois où j’ai abordé le sujet des Premières Nations c’est dans le contexte de l’histoire de la Nouvelle-France. Après 1760, silence total sur le sujet, comme si les Premières Nations avaient cessé d’exister. Elles ont glissé dans l’anonymat, voire sombré dans l’oubli. Même les cours spécialisés de maîtrise au Manitoba et dans l’Ouest canadien ne traitaient pas de ce passé, et encore moins du présent.
« Ce n’est qu’en 1985 que ce sujet a commencé à présenter de l’intérêt pour moi, et ce, à cause d’un programme d’histoire orale des Archives du Manitoba qui comprenait des ateliers. Pour mettre en pratique ce que je prêchais, j’ai réalisé quelques entrevues, dont l’une a survécu.
« Le sujet des pensionnats autochtones n’était pas nouveau pour certains d’entre nous. Mais il l’était pour moi. En 1985, j’ai commencé une entrevue avec Gilbert Abraham, de la bande Saulteaux de la nation Ojibwée. Il m’a parlé de son enfance dans un pensionnat autochtone où il a été agressé sexuellement de toutes les façons possibles, où on lui lavait la bouche avec du savon s’il parlait sa langue natale, où il était traité de païen et où il devait travailler sept jours sur sept à jardiner en été et à effectuer diverses tâches en hiver. Le traumatisme de son enfance a commencé lorsqu’il a été séparé de sa famille et de ses proches.
« Je me souviens aussi du père Adrien Darveau, O.M.I., de la paroisse Saint-Pierre-du-Lac-Caribou de Lac Brochet, qui a communiqué avec moi au sujet d’un film 16 mm dont il souhaitait obtenir une copie vidéo. Quand il est venu chercher la copie VHS aux Archives, nous avons regardé le film ensemble. Le père Darveau m’a expliqué que les enfants autochtones montaient à bord d’un hydravion qui les emmenait à un pensionnat autochtone situé à environ 400 milles (645 km) de chez eux. Souffrant de la tuberculose, mourant de malnutrition ou abandonnés, certains de ces enfants ne reviendraient pas. Parfois, les jeunes qui rentraient chez eux ne pouvaient parler que l’anglais alors que les parents ne parlaient que le cri. Dans ce film, on pouvait voir des parents debout sur les rives du lac Brochet, regardant leurs enfants monter dans un hydravion et laisser leur enfance derrière eux. »
Archives of Manitoba, Oblates of Mary Immaculate collection, screenshots from St. Peter's Mission, Reindeer Lake (St. Pierre du Lac Caribou) film, 1948, V82.
C’est documents font partis de la collection des Archives du Manitoba. Communiquez avec nous pour de plus amples renseignements. Vous pouvez également venir nous visiter en personne aux Archives du Manitoba.
Souhaitez-vous participer à Vos archives? Consultez Envoyer votre histoire. Vous pouvez nous envoyer un courriel à [email protected] avec des commentaires à propos de cet article de blogue, et ces commentaires pourraient être ajoutés à cette page.
27 août 2021
Deux photographies de l’épave du navire Cam Owen de la Compagnie de la Baie d’Hudson, prises en 1889 par James McDougall, inspecteur de poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson – Soumises par Jean-Luc Pilon, ancien conservateur, Archéologie centrale, Musée canadien de l’histoire
« Au début des années 1980, j’ai effectué une recherche archéologique le long de la rivière Severn dans l’extrême nord-ouest de l’Ontario. J’avais alors entendu parler des épaves se trouvant au nord‑ouest du Fort Severn, en direction de la frontière du Manitoba. Je m’intéressais à l’histoire autochtone ancienne de la région et je n’avais jamais visité ces épaves. En 2017, j’ai eu la possibilité de retourner à Fort Severn. Cette fois‑là, l’omniprésence des véhicules tout‑terrain nous a permis de nous rendre sur les lieux d’une demi‑douzaine d’épaves le long de la côte. Trois de ces épaves semblaient appartenir au même navire à voile à coque de bois. Ces trois sites étaient disséminés le long d’un segment de deux kilomètres de la même plage surélevée, qui se trouve aujourd’hui à plus d’un kilomètre du rivage de la baie d’Hudson. D’après les observations préliminaires, ces épaves dataient de la deuxième moitié du XIXe siècle.
« En 2014, Anthony Dalton a publié un ouvrage sur les épaves de la Compagnie de la Baie d’Hudson intitulé The Fur-Trade Fleet: Shipwrecks of the Hudson’s Bay Company. Son ouvrage m’a aidé à circonscrire mes recherches sur l’identité du navire, qui ont conduit à établir qu’il s’agissait le plus vraisemblablement du Cam Owen. Ce brigantin à deux mâts était l’un des rares navires de la flotte de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui a été construit au Canada, plus précisément à l’Île‑du‑Prince‑Édouard en 1883. Trois ans plus tard, le navire a fait naufrage durant une violente tempête près du cap Churchill, au Manitoba. Selon les recherches de Dalton, "la glace l’a emporté pour un ensevelissement privé en mer". C’était, semble‑t‑il, ce qui s’était passé. Une recherche dans les Archives en ligne de la Compagnie de la Baie d’Hudson a conduit à une découverte incroyable : deux photographies (ACBH 1987/13/043 et ACBH 1987/13/044) montrant ce que l’on a établi être l’épave du Cam Owen, qui ont été prises par James McDougal en 1889 alors qu’il se rendait de York Factory à Fort Severn. Les cadènes en fer plié (auxquelles les mâts sont attachés) que l’on voit clairement sur les photographies de McDougall sont identiques à celles des épaves que j’ai visitées. Plus important encore, McDougall a indiqué que l’épave se trouvait près de "Sandy Head, baie d’Hudson".
« À l’automne 2017, j’ai passé un après-midi avec le regretté John Macfie, un ancien employé du ministère des Terres et des Forêts de l’Ontario, qui a photographié deux des coques du navire en 1955 alors qu’il baguait des oiseaux aquatiques migrateurs. À un moment donné, il m’a montré la photo d’une petite colline qu’il a dit s’appeler Oosteguanako oy Oostegwan-aski, qui veut dire "Sand Head". D’après Macfie, ce nom évoquait la forme de la dune. Cette élévation du terrain, si rare dans les basses terres très très plates adjacentes à la baie d’Hudson, se trouvait à quelques kilomètres seulement au nord‑ouest des épaves du navire. De plus, le nom de l’endroit semble être étroitement lié à ce que McDougall a noté dans l’entrée de son catalogue de photographies de 1889. Chris Koostachin de Fort Severn, qui m’a emmené voir les épaves en 2017, m’a informé qu’une colline près d’East Pen Island s’appelle Ooshdikwanahkahk, qui veut dire "plage avec des crânes" et qui atteste, croit‑on de la bataille qui a eu lieu près d’East Pen Island.
« Si McDougall n’avait pas pris ces deux photographies et s’il n’avait pas noté le nom du lieu, on n’aurait jamais déterminé avec certitude l’identité du navire. Bien que le vaisseau n’ait pas servi très longtemps, il fait néanmoins partie de l’histoire de la Compagnie de la Baie d’Hudson, de la traite des fourrures et de la construction navale canadienne. Situé comme il l’est loin des rives de la baie d’Hudson, il est aussi un témoin du paysage dynamique et changeant des basses terres de la baie d’Hudson qui continuent, à ce jour, à se remettre du poids incroyable des glaciers de la dernière période glaciaire qui s’est terminée il y a plus de 10 000 ans, mais dont les effets se font encore sentir dans ces terres éloignées. »
Vous voulez en savoir plus? Faites une recherche dans la base de données Keystone pour de plus amples renseignements. Vous pouvez également venir nous visiter en personne aux Archives du Manitoba.
Souhaitez-vous participer à Vos archives? Consultez Envoyer votre histoire. Vous pouvez nous envoyer un courriel à [email protected] avec des commentaires à propos de cet article de blogue, et ces commentaires pourraient être ajoutés à cette page.