Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.

Avril 2018 :

Le 30 avril 2018

La collection de photographies de Daniel Sayre MacKay et le Young Soldiers Battalion

Le bilan humain du Canada pendant la Première Guerre mondiale a été lourd. Au fur et à mesure que le conflit évoluait, les forces armées ont eu besoin de plus de soldats afin de remplacer ceux qui avaient perdu la vie et ont éventuellement fait appel à des recrues n’ayant pas atteint l’âge nécessaire pour s’enrôler. Au Canada, les bataillons de jeunes soldats (Young Soldiers Battalion) ont été créés pour donner aux jeunes de l’expérience et de la formation en service militaire avant qu’ils puissent se joindre à l’armée ordinaire.

Un de ces bataillons était sous la commande de Daniel Sayre MacKay, qui a rassemblé plusieurs photos de son bataillon de jeunes soldats. La collection se trouve aux Archives du Manitoba et comprend plusieurs photographies de ce bataillon.

Des soldats percent des poches de sable avec leur baïonnette au Camp Hughes, un centre d’entraînement militaire au Manitoba. Daniel Sayre MacKay photograph collection, Bayonet Charge, P8100/2

La collection de photographies de Daniel Sayre MacKay comprend aussi des photos d’autres unités militaires du Manitoba, y compris le Queen’s Own Cameron Highlanders.

Des soldats posent, portant leur masque à gaz et se préparant à s’entraîner à réagir aux armes chimiques. Daniel Sayre MacKay photograph collection, Gas Masks, P8100/2

Conseil de recherche : Cherchez « Daniel Sayre MacKay » dans Keystone pour trouver ces documents.

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Le 23 avril 2018

Un an plus tard, de retour à la crête de Vimy

Nous avons discuté à plusieurs reprises dans notre blogue de George Hambley, un soldat manitobain qui a tenu un journal tout au long de la guerre. Dans nos billets du 23 mars et du 11 avril 2017, nous avons présenté les passages du journal de Hambley décrivant ses expériences à la bataille de la crête de Vimy, en 1917. Hambley, qui faisait partie du Canadian Light Horse, était de retour à la crête de Vimy en avril 1918 et a décrit ses expériences dans son journal.

front of George Hambley's leather journal
inside cover of journal. “Geo H Hambley 115644 A Squadron 4 Troop 1st section Canadian Light Horse.” There are some handwritten quotes and a sketch of a flag with the word Excelsior, the letters CH, and “be prepared”.
Archives of Manitoba, George Henry Hambley fonds,
George Henry Hambley diary (#8),
P7413/8.
journal de  George Henry Hambley

Comme indiqué précédemment, il a pu inclure bien plus de détails dans son journal que les soldats pouvaient le faire dans leurs lettres, qui étaient assujetties à la censure. Dans ces entrées d’avril 1918, il parle de son travail, de l’endroit où il se trouve et de ses camarades soldats :

We are now standing to; prepared to move out at any moment and are anticipating Fritz making a stab at Vimy Ridge anytime now and are quite amply prepared.-

Saturday – we are at the signalling now – a little of the same dope – wagging flags and also reading the lamp – we have a splendid Lucas lamp. – Our squadron signallers are White Wetton Lainbourne and myself. – B squadron are only Swanson and Gregory. “C” Squadron are two new guys whom I do not know.

journal de  George Henry Hambley

Dans une entrée datée du lundi 22 avril, il écrit à propos de son temps libre et fournit ensuite beaucoup de détails concernant les lieux et les actions ennemies :

Monday April 22nd. Last night I went down to the Y. M. C. A. on the road from here to Souchez and heard a real good sermon – on John the Baptist – was quite refreshing – At 10:30 AM I had been warned to saddle up and we, at least a bunch from each troop went over to where our line is supposed to be – where the CLH are in reserve – about 2000 yards of trench out in front of Neville St. Vaast near where we were digging saps – had a look over the positions and got back at 2:30 in time to go for a bath…

Reports state that Fritz is quite close to Bethune and has apparently shelled Bruay and even dropped a few in Divion. But [t]he Givenchy offensive has been pushed back with lost ground retaken. – And still we are not touched along here at Vimy the ridge is as much our as Gibraltar is.-

Les journaux de Hambley fournissent un aperçu fascinant des expériences vécues par un Manitobain lors de la Première Guerre mondiale. Hambley est retourné au Canada après la guerre et a continué de tenir un journal jusqu’à peu avant sa mort en février 1983. Tous ses journaux, ainsi que d’autres documents comme des albums photo, des films maison et des essais, sont conservés aux Archives du Manitoba, dans le fonds George Henry Hambley.

Conseil de recherche : Cherchez « George Hambley » dans Keystone pour avoir de plus amples renseignements.

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Le 16 avril 2018

Le lieutenant John Boswell des Winnipeg Rifles se marie lors de sa permission

Clarence Montague Boswell (1876-1965) était avocat à Souris, au Manitoba, lorsque la Première Guerre mondiale a commencé. Il avait 40 ans et son jeune frère, John Musgrave Boswell (1897-1951), en avait 19, lorsqu’ils ont pris un navire pour l’Angleterre en 1915 avec le 90e Bataillon.

Clarence et John Boswell
Clarence and John Boswell in Ottawa in May 1916 en route to Halifax to sail overseas with the 90th Battalion, Winnipeg Rifles. The Parliament Buildings were damaged in a fire that occurred earlier in 1916. Archives of Manitoba, Clarence Montague Boswell fonds, Winnipeg Rifles photographs, [ca. 1899-1918], P7929/6.

Légende : Clarence et John Boswell à Ottawa en mai 1916, en route pour Halifax, d’où ils traverseraient l’océan avec le 90e Bataillon, les Winnipeg Rifles. Les édifices du Parlement avaient été endommagés par un incendie qui s’est produit plus tôt en 1916.

Les frères Boswell étaient affectés en France, assez près l’un de l’autre pour pouvoir se visiter occasionnellement. Dînant avec son frère en avril 1918, Clarence a appris des nouvelles surprenantes, dont il a informé leur mère dans une lettre rédigée le lendemain :

une Lettre avec 8 pages
(8 images)
Letter from Clarence Montague Boswell to his mother, Archives of Manitoba, Clarence Montague Boswell fonds, Correspondence – Family, 1917, Q 30841/10.

France

Apr. 17/18

Dear Mother,

Well here I am again in the trenches. Of course the novelty has long since passed but I rather enjoy the change. I am with Capt. ? Turner who is O. C. Of ‘A’ Co. Old John was acting as O. C. of B. Co. since the death of Barney Oldfield but there has been a readjustment and Major Fiske (a fine fellow) has command with John next. I had lunch with John yesterday and afterwards we were lucky to get away for two hours when we walked two miles back and had a bath.

It was only yesterday that John told me that he had married Grace Ballard when he was on leave in October last.  It was a tremendous surprise to me and even now I can hardly realize it. I will certainly call on Mrs. John when I next get leave. Until then we can only hope for the best. She is only a year older than the boy and from her photo I judge her to be very pretty. John says her dad was a Surgeon in the British Army and that Grace was educated in England and Germany. Her mother is French and lives in Paris. She married again on the death of Grace’s father and Grace took up the movie picture actress game. She has an allowance from her father’s estate through her mother. John says she had three brothers one in the French army and two in the British and all of whom have been killed. Grace’s father apparently is well connected and his people are very kind to her.

I told John to at once inform the Col. Whose permission he should have secured and then with his permission or sanction he will be able to get the separation allowance for the Mrs. However she seems to be quite independent in money matters apparently having a fair income. She sends John lovely parcels and has again and again declined the cash cheques of John’s fellow officers ? which they sent to her through John for various purchases. The kid says that after the war (D. V.)? he will return to Canada + later have Mrs. B come out. They were married at a Registry Office.

If the little girl turns out OK I think it is perhaps not to be regretted particularly if this war is to run on indefinitely. So many young devils just turn loose when on leave – not that John has any wild inclinations – that I think that he will be lucky to be settle down.

I have seen Grace’s letter and from them I consider her to be a lady like girl.

I am hoping that everything is lovely and that there need be regrets for no one so in the meantime don’t you worry about it.

I think that I will write to my new sister in law and get into correspondence so that I may know her in that way.

Love to all

Your loving son

Clarie

Les deux Boswell ont survécu à la guerre. Clarence Boswell a ouvert un cabinet d’avocat spécialisé en successions à Winnipeg. Il a épousé Berthe Coupal en 1921. John et Grace Boswell sont aussi venus au Canada après la guerre et se sont finalement installés dans le nord-ouest de l’Ontario.

Conseil de recherche : Cherchez « Boswell » dans la banque de données Keystone pour en savoir plus sur Boswell et les lettres qu’il a composées pendant la Première Guerre mondiale.

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Le 9 avril 2018

Frank Edmund Heath : un autre commerçant de fourrures part à la guerre

Servant’s contract for Frank Edmund Heath with two pages
Hudson’s Bay Company Archives, Archives of Manitoba, Fur Trade Department general personnel dossiers, servant’s contract for Frank Edmund Heath, 1919, HBCA RG3/41A/2.

Notre billet du 29 mars présentait l’histoire de Cecil Bradbury, qui, pendant les années de la guerre, a retardé la signature d’un contrat avec la Compagnie de la Baie d’Hudson pour aller d’abord faire son service outre-mer. D’autres employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson travaillaient déjà à des postes de traite des fourrures et ont interrompu leur carrière pour s’enrôler. Frank Edmund Heath était de ce nombre.

Heath est né à Surrey, en Angleterre, en 1882. En 1911, il a eu un poste temporaire de commis au poste de Mud Lake, dans le Labrador. Il a occupé ce poste jusqu’en 1915, lorsqu’il s’est enrôlé au service actif.

En 1919, Heath a repris sa carrière avec HBC, signant un contrat de maître de poste, aussi appelé responsable de poste.

Entre 1919 et 1934, il a travaillé à des postes de traite des fourrures au Labrador et dans l’Arctique, notamment à Fort Chimo, North West River, Pangnirtung, Nain, et Fort Hearne. Le 31 octobre 1934, Heath a pris sa retraite de la Compagnie de la Baie d’Hudson et est rentré en Angleterre. HBC l’a aidé à y trouver une carrière en élevage de visons.

Photo of six men. Some are smiling. One man is smoking a pipe. They are wearing coats and boats and standing outside.
Hudson’s Bay Company Archives, Archives of Manitoba, Arthur M. Irvine fonds, "F.E. Heath, Capt. Mead, J. S. C. Watt, Capt. Mack, Sam Voisey, W. R. Parsons", 1919, HBCA 2012/1/15.

Les Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson renferment un certain nombre de documents portant sur les carrières d’employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson, comme des contrats de servants, des dossiers de personnel ou de service et d’autres encore. Afin de faciliter votre recherche de renseignements sur un employé particulier de HBC, notre site Web comprend des outils comme des feuillets biographiques et des répertoires de noms. Ces outils contiennent des renseignements tirés directement des documents d’archives de nos fonds et collections.

L’emploi de Frank Edmund Heath avec HBC a été résumé sur un feuillet biographique (PDF). Vous pouvez faire une recherche dans les feuillets biographiques ou les répertoires de noms afin de trouver des renseignements sur vos ancêtres ayant travaillé pour la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Conseil de recherche : Faites une recherche dans les feuillets biographiques et les répertoires de noms afin de trouver des renseignements sur les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson.

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Le 2 avril 2018

Mouvements de troupes, batailles et grippe : les journaux de guerre aux Archives du Manitoba

Lors de la Première Guerre mondiale, plusieurs unités militaires tenaient des journaux de guerre. Ces documents sont différents des journaux personnels, car ils indiquent les activités quotidiennes de l’unité en entier plutôt que les expériences d’un seul soldat. À la fin de chaque mois, les journaux étaient envoyés aux quartiers généraux, où ils étaient conservés en vue du suivi des activités de l’unité. Ces journaux étaient souvent très détaillés : les mouvements et les positions des troupes, les maladies, les décès et d’autres événements y étaient consignés. Ils étaient donc considérés comme des documents de renseignements hautement confidentiels.

Aux Archives du Manitoba, nous possédons deux de ces journaux : un de l’Escadron de mitrailleuses de la première cavalerie et un de la seconde Brigade canadienne de mitrailleuses motorisées.

photo of the First Cavalry Machine Gun Squadron  war diary
Archives of Manitoba, Machine Gun Squadron War Diaries,
First Cavalry Machine Gun Squadron war diary, September 6, 1916,
P8081/1.

Les mouvements des troupes étaient méticuleusement détaillés dans les journaux, comme le démontre ce passage d’un journal de guerre de l’Escadron de mitrailleuses de la première cavalerie, datant du 6 septembre 1916 :

Tactical exercise cancelled.
7:30 am: Division moves towards line to take up position of readiness.
1st days march to HANGEST.  Route – NESLETTE – SENARPONT – FRESNOY – VERGIES – AIRAINES – HANGEST.
Unit leaves NESLETTE at 7:30 am and join up in column at SENARPONT.
1:00 pm: [column] arrives at HANGEST and camp for attention on high ground immediately west of the town.

photo of the Second Canadian Motor Machine Gun  Brigade war diary
Archives of Manitoba, Machine Gun Squadron War Diaries,
Second Canadian Motor Machine Gun Brigade war diary, September 1918,
P8081/2.

Les exercices d’entraînement ont aussi été consignés de manière très détaillée. Les officiers ajoutaient parfois des rapports complets aux journaux lors d’engagements de combat majeurs.

Du 2 au 5 septembre 1918, la seconde Brigade canadienne de mitrailleuses motorisées a participé à des opérations offensives lors de l’offensive des cent jours. Après la bataille, un rapport détaillé a été créé et consigné au journal de guerre. Il indique ce que la Brigade a fait chaque jour, le nombre de pertes de vie subies et les types de résistance ennemie rencontrés.

photo of First Cavalry Machine Gun Squadron war diary
Archives of Manitoba, Machine Gun Squadron War Diaries,
First Cavalry Machine Gun Squadron war diary, June 23, 1918,
P8081/1.

Outre les mouvements de troupes et les rapports, les journaux contenaient aussi les absences causées entre autres par les décès ou les maladies. Dans le passage du 23 juin 1918 du journal de guerre de l’Escadron de mitrailleuses de la première cavalerie, il est noté que : « large number of N.C.O.s and men taken with a form of influenza. » Il s’agit d’une mention parmi plusieurs de soldats victimes de la grippe. En 1918, une éclosion à grande échelle d’influenza, appelée communément grippe espagnole, a commencé à se propager partout dans le monde. De 1918 à 1920, des millions de personnes en sont mortes.

Conseil de recherche : Cherchez « Machine Gun Squadron War Diaries » dans Keystone pour trouver la description.

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