Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.

Décembre 2018 :

Le 31 décembre 2018

Chez nous et ailleurs : fin de notre blogue sur la Première Guerre mondiale

Pendant quatre ans et demi, les Archives ont tenu un blogue hebdomadaire portant sur les documents de notre collection datant de la Première Guerre mondiale, qui présentait ce qui se passait à l’époque chez nous et ailleurs. Pendant toute cette période, la priorité des Archives était donnée au traitement et à la description de tous nos documents datant de la Première Guerre mondiale, notamment ceux qui relataient l’expérience des Manitobains ayant servi outre‑mer. Cherchez “First World War” dans la banque de données Keystone pour trouver ces documents.

Photo of a parade of soldiers marching down Portage Ave in 1915, while a crowd of people watch
Image utilisée pour notre premier blogue du 12 mai 2014. Archives of Manitoba, L.B. Foote fonds, Foote 2303. Parade on Portage Ave, circa 1915, P7403/1.

Nous en avons appris beaucoup sur les Manitobains ayant servi outre‑mer, les activités au front et les activités du gouvernement du Manitoba en temps de guerre, qui comprenaient la construction du Palais législatif du Manitoba et le droit de vote accordé aux femmes.

Pendant tout ce temps, nous avons monté des expositions et organisé des activités publiques afin de sensibiliser davantage les gens aux collections des Archives et amener les Manitobains à mieux connaître cette époque de l’histoire du Manitoba :

Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.

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Le 21 décembre 2018

Repas de Noël du Canadian Light Horse

Après l’Armistice, George Hambley, un cavalier du Canadian Light Horse, participe à la marche en direction de l’Allemagne pour remplir des fonctions liées à l’occupation. Le 23 décembre 1918, M. Hambley et son escadron parviennent à Godesberg, en Allemagne.

Le jour de Noël 1918, les membres du Canadian Light Horse ont droit à un repas à l’hôtel Rhine, à proximité de Godesberg. M. Hambley écrit à ce sujet dans son journal personnel le lendemain, soit le 26 décembre 1918. L’hôtel et le paysage l’impressionnent beaucoup :

« The Hotel is a royal place situated on the banks of the river. – The scene from here of the Rhine is surpassingly beautiful – The foreground of the river flowing turbid swift and strong to the sea stretches away some half mile to the farther side which is the centre of the picture – Here nestle a series of rich dwelling houses, hotels, and summer resorts of the richest class. »

M. Hambley décrit le menu dans son journal, qui comprenait une soupe de tomates, un pâté de saumon, du boeuf avec des légumes, des pommes de terre et une sauce à la crème, du jambon froid, de l’oie et un plum-pudding anglais.

photo of pages of handwritten diary, including the menu at the Rheinland Hotel
Archives of Manitoba, George Henry Hambley fonds, P7426/2.

Malheureusement, d’après M. Hambley, le service laissait à désirer :

« We were able to seat the whole regiment of 550 men in the one large dining room. And we began a royal feast. –

Twas too bad that one fault spoiled the whole thing for some men because there were not enough waiters and they never thought of having some of our boys do it – This made the courses very short and the waits between very long – and some of the men at the far ends of the room got nothing.. »

Photo of a group of soldiers in uniform “At The Rhine Hotel Godesberg, Germany, December 25, 1918. Men of the Canadian Light Horse Regiment.”
Archives of Manitoba, George Henry Hambley fonds, Photograph taken “At the Rhine Hotel Godesberg, Germany, December 25. 1918”, P7426/2.

Le menu tel qui se présentait dressait la liste des batailles auxquelles le Canadian Light Horse a pris part. Le menu et la grande photo montrant une bonne partie des hommes présents au repas (on peut voir M. Hambley dans le coin inférieur droit, le troisième à partir de la droite) témoignent du dernier Noël que George Hambley et le Canadian Light Horse ont passé en Europe. Les hommes sont revenus au Canada en mai 1919.

Conseil de recherche : “George Hambley” dans la banque de données Keystone pour en savoir plus.

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Le 17 décembre 2018

« Such an employment would be not only unseemly, but abhorrent »: Controverse à propos du cénotaphe de Winnipeg

En 1924, un comité responsable du monument aux morts de guerre de Winnipeg est formé pour s’occuper du projet de construction du cénotaphe de la Ville de Winnipeg en l’honneur des morts au combat pendant la Première Guerre mondiale. Ce comité a pour mandat d’organiser un concours de conception, de choisir un lieu pour le monument, de mobiliser des fonds et de superviser l’érection du cénotaphe.

Un premier concours se termine en 1926 et est remporté par le sculpteur torontois Emmanuel Hahn. Bien que M. Hahn vit au Canada depuis 1892 et a été naturalisé citoyen canadien, il est né en Allemagne.

la lettre
Archives of Manitoba, Winnipeg War Memorial Committee fonds, Executive Committee 1925-1926, P8079/2.

Cela suscite l’indignation de nombreux citoyens de Winnipeg, qui trouvent que les racines allemandes de M. Hans font de lui un choix irrespectueux pour les anciens combattants et les familles des soldats morts au combat. Le 4 février 1926, l’Association des amputés de la Grande Guerre transmet une résolution au comité, qui se lit comme suit :

« Therefore be it resolved that we, the officers of the Winnipeg Branch, Amputations’ Association of the Great War, representing three hundred men who suffered the loss of a limb or limbs in this said war, and feeling that the adoption of this design is adding insult to injury, do strongly protest it being carried out, and strongly urge the War Memorial Committee to reconsider their action in this matter. »

Bien que certains citoyens croient que le comité devrait continuer d’employer M. Hahn, puisqu’il est naturalisé citoyen canadien, d’autres ne sont pas de cet avis. Dans une lettre datée du 19 mai 1926, le juge Galt de la Cour du Banc du Roi croit que :

« The argument in favour of Mr. Hahn is put on the ground that, although he is a German by parentage, he has become a naturalized Canadian or British citizen.  Now it seems to me that this question of citizenship is beside the mark.  A man whose son had been killed by a member of a Canadian family, while all the other members except one, who was away at the time, approved of the deed, would surely never employ the innocent member of such a family to design and erect a monument to his son’s memory.  To my mind, such an employment would be not only unseemly, but abhorrent. »

une lettre
(2 images)
Archives of Manitoba, Winnipeg War Memorial Committee fonds, Executive Committee 1925-1926, P8079/2.

Devant le tollé public, le comité accorde son prix de 500 $ à M. Hahn, mais refuse d’utiliser son modèle.

Le comité lance ensuite un nouveau concours pour trouver un concepteur. La gagnante de ce concours est Elizabeth Wood, née à Orilla, en Ontario, mais qui réside à Toronto. C’est aussi l’épouse de M. Hahn, ce qui crée une nouvelle controverse. En novembre 1927, les citoyens de Winnipeg rejettent son modèle aussi.

Le comité accorde donc son prix de 500 $ à Mme Wood et choisit le modèle de cénotaphe proposé par celui qui était arrivé deuxième au concours, le sculpteur d’origine britannique Gilbert Parfitt. Son choix étant jugé acceptable par la population, le cénotaphe est dévoilé au public le 7 novembre 1928. Ce cénotaphe existe toujours dans le parc Memorial, sur l’avenue York.

Conseil de recherche : Consultez la banque de données Keystone pour en savoir plus à propos des documents du comité responsable du monument aux morts de guerre de Winnipeg.

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Le 10 décembre 2018

HBC et la réintégration au marché du travail des soldats rendus à la vie civile

De retour dans les villes et villages canadiens après la fin de la guerre, les hommes qui avaient été enrôlés veulent réintégrer le marché du travail. Le problème qui se pose alors pour bon nombre d’entre eux est que les postes qu’ils occupaient auparavant ont été dotés ou que les attentes relatives à leur emploi ont changé. Au total, 525 employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) s’étaient enrôlés pour l’étranger et 81 y ont trouvé la mort. Avant la fin de la guerre, HBC avait déjà été confronté à la question de la réintégration dans sa main-d’œuvre de soldats de retour au pays. Lorsqu’un ancien employé du magasin de Calgary s’est vu refuser de réintégrer son poste en juillet 1918, le gouverneur et le comité de HBC ont été contrait à réfléchir à l’avenir et à ce qu’il fallait faire au retour de leurs employés enrôlés une fois la guerre terminée.

Le 22 octobre 1918, le gouverneur Robert Kindersley écrit ces mots à Sir Augustus Nanton, président du comité canadien de HBC à Winnipeg :

une lettre avec 3 pages (3 images)
Hudson’s Bay Company Archives, Archives of Manitoba, Sir Augustus Nanton’s correspondence, Retirement of Company’s Servants, Pensions, Enlistments of Staff, etc., 1913-1919, HBCA RG2/2/40.

« …it is a matter of vital importance that there should be no delay in placing returned soldiers, whose previous record with the Company is satisfactory, on the pay roll of the Company, even if for the moment no suitable employment can be found for them. The difficulty which is going to face all nations on demobilization is the fact that the majority of discharged or demobilized soldiers do not possess the means to enable them to sustain themselves and their families even for a few weeks without employment, and promptitude of re-employment is therefore the essence of the problem. »

M. Kindersley aborde aussi les problèmes de relations publiques qui pourraient surgir :

« I need not dwell on the injury that bad treatment of old employees returning from the War may have on the Company’s reputation, and indirectly therefore on the popularity of its Stores.”  »

Le 30 novembre 1918, soit à peine quelques semaines après la signature de l’Armistice, M. Kindersley rédige une lettre à l’intention de tous les employés de HBC démobilisés, qui explique les modalités en vertu desquelles les employés seront réembauchés. Il écrit ceci :

une lettre avec 1 page
Hudson’s Bay Company Archives, Archives of Manitoba, Sir Augustus Nanton’s correspondence, Retirement of Company’s Servants, Pensions, Enlistments of Staff, etc., 1913-1919, HBCA RG2/2/40.

« Although demobilisation cannot be completed until Peace conditions have been formulated, agreed upon and complied with, the cessation of hostilities naturally brings us to the consideration of your future, and we take this early opportunity of informing you that should you wish to do so, you are at liberty to rejoin the Company’s service at any time within three months after the date of your discharge. »

M. Kindersley poursuit en disant que les employés commenceraient à être payés à partir du jour où ils seront prêts à reprendre le travail, même s’ils ne peuvent obtenir un emploi qui leur convient au départ. Ils recevraient aussi le même taux de rémunération que pour l’emploi qu’ils occupaient avant de s’enrôler, qui tiendrait compte aussi de la hausse du coût de la vie.

M. Kindersley conclut par ces mots :

« Much of course will depend upon the nature of the problems arising during the difficult transition period following the establishment of Peace, but you may rest assured that both the Directors and your colleagues will be glad to welcome your return and to assist you in every way in your plans for the future.

With our Greetings for Xmas and best wishes for the coming year and a safe return,

Yours faithfully,
(sgd) R. M. Kindersley
Governor. »

Conseil de recherche : Cherchez « Sir Augustus Nanton’s correspondence » dans la banque de données Keystone pour lire d’autres échanges de lettres entre les bureaux de Londres et de Winnipeg de HBC durant les années de guerre.

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Le 3 décembre 2018

Grippe espagnole, visite du président américain et fête en présence de la reine : rapport du colonel R. M. Dennistoun provenant de Londres

page of diary of Robert Dennistoun
Archives of Manitoba, Robert Maxwell Dennistoun family fonds, Robert Maxwell Dennistoun diary (volume 9) – London, England, 30 April 1918 to 12 February 1919, P7905/9.

Le colonel R. M. Dennistoun reste à Londres après l’Armistice pour terminer son travail comme juge‑avocat général adjoint au QG canadien. Il continue à tenir un journal personnel qui rend compte des nouvelles du jour ainsi que de son travail et de ses activités sociales.

Le 18 décembre 1918, il écrit ceci à propos de la « grippe » :

« 6 million people have died during the last 12 weeks of influenza and pneumonia throughout the world.
20 million have perished in the 4½ years by reason of the war.
This plague has been much more deadly than the war.
Never since the Black Death has such a plague swept over the world (Times).
 »

Le 23 décembre 1918, le colonel Dennistoun relate la visite du président des É.‑U. Wilson en France et en Angleterre. Il écrit que le président Wilson a été chaudement accueilli en France et que lui et son épouse arriveront à Londres le jeudi 26 décembre, en tant qu’invités du roi :

« He is looked on with a good deal of suspicion as his attitude in regard to the freedom of the seas may not be concurred in by us.
He has spoiled everybody’s holidays by selecting Boxing Day as the date of his arrival.
 »

Ce qui n’a pas empêché le colonel Dennistoun, son épouse Mildred, ses deux petites filles (qui ont vécu en Angleterre durant la guerre) et son plus jeune fils Peel, qui a servi dans la Royal Air Force, d’avoir un « very good Xmas ». Dans l’après‑midi du 25 décembre, un « great party » à l’intention des officiers à l’étranger a lieu au Royal Albert Hall.

« The Queen was present and gave us a souvenir medal and her Xmas card. The place was full probably 8000 present.
In the evening we danced and sang at the hotel and the children were in great form.
The awful weight of apprehension that hung over us so long is gradually lifting and we can enjoy things with a really light heart.
 »

R. M. Dennistoun revient au Manitoba en mars 1919. Il est assermenté comme juge de la Cour d’appel, mais il retourne à Londres pour terminer son travail au quartier général. Il revient pour de bon à Winnipeg en septembre 1919 et est démobilisé en octobre de la même année. Il est demeuré juge de la Cour d’appel jusqu’à sa retraite en 1946.

Conseil de recherche : Cherchez « Dennistoun » dans la banque de données Keystone pour en savoir plus.

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