Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale est maintenant terminé, mais les documents continueront d’être conservés dans les Archives et accessibles aux générations actuelles et futures qui veulent en savoir plus sur cette époque. Ce blogue continuera aussi de faire partie de notre site Web en tant que ressource supplémentaire.
Novembre 2017 :
- Le 27 novembre : Exemption du service militaire pour les fermiers — une lettre adressée au premier ministre
- Le 20 novembre : Le S.S. Pelican
- Le 14 novembre : Messages télégraphiques : Télégrammes de l’époque de la Première Guerre mondiale
- Le 7 novembre : 1918 : la dernière année de la guerre
- Le 6 novembre : George Hambley, membre de la cavalerie et auteur de journal intime, à Passchendaele
Le 27 novembre 2017
Exemption du service militaire pour les fermiers — une lettre adressée au premier ministre
La Loi du Service Militaire a été adoptée le 29 août 1917 et a institué la conscription au Canada. Cette nouvelle loi inquiétait les fermiers canadiens. Les fermiers étaient chargés de produire davantage pour soutenir l’effort de guerre et, à présent, on leur demandait aussi de servir leur pays à l’étranger. En réponse à ces inquiétudes, la loi n’est entrée en vigueur dans les collectivités agricoles qu’à la mi-octobre 1917 pour que la récolte de cette année puisse être rentrée. Après cela, des tribunaux d’exemption ont examiné les cas particuliers pour déterminer si le fermier était essentiel pour effectuer le travail de la terre.
Dans une lettre adressée au premier ministre, M. T. C. Norris, en novembre 1917, le fermier E. O. Gautron [ou Gantron?] note qu’il était content de lire dans le journal que M. Norris encourage la production porcine, mais que cela n’est possible que si les hommes peuvent rester travailler dans leur ferme. Il a une ferme de 240 acres à Haywood, au Manitoba, comptant 40 têtes de bovins, 30 cochons et 20 truies, et il s’attend à avoir 150 cochons au printemps. Il explique qu’il s’est présenté devant le tribunal d’exemption, mais qu’il n’a pas été exempté alors qu’il n’a pas de frères, qu’il a des parents âgés et qu’il devrait vendre ses animaux s’il doit s’enrôler.
La réponse du premier minister, M. Norris, cinq jours plus tard indique qu’il est d’accord avec M. Gautron; "it is very important that the farmers do not be robbed of the necessary help". Il écrit qu’il en a discuté avec divers ministres qui, à leur tour, en ont référé au ministre de la Milice, le général Mewburn, qui a fait récemment une déclaration (qui est apparue au journal ce matin-là) selon laquelle les hommes nécessaires dans les fermes ne seraient pas appelés pour servir le pays à l’étranger.
Il l'a rassuré par ailleurs en mentionnant "in your case I would not think that there is any danger of your having to go to the Front."
La déclaration faite par le général Mewburn le 24 novembre, à laquelle fait référence la réponse de M. Norris à M. Gautron, exemptait tous les fils de fermiers et tous les travailleurs agricoles expérimentés afin qu’ils soient disponibles pour les plantations et les récoltes de 1918. Il a également promis un examen de tout jugement refusant l’exemption de ces personnes. Cela s’est passé durant la campagne électorale fédérale de novembre à décembre 1917 et cela est généralement considéré comme une tentative du premier ministre, M. Robert Borden, visant à gagner le vote de la population rurale agricole. Cette exemption des fermiers a été supprimée en avril 1918 parce qu’on avait grand besoin de soldats supplémentaires. On ne sait pas ce que cela a signifié pour M. E. O. Gautron, mais sa lettre adressée au premier ministre du Manitoba, et la réponse qu’il a reçue, peut être lue, cent ans plus tard, aux Archives du Manitoba dans la série de documents du gouvernement, intitulée « Premier's office files ».
Conseil de recherche : Dans Keystone, cherchez « Premier's office files » pour obtenir de plus amples renseignements.
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Le 20 novembre 2017
Le S.S. Pelican
Alors que la Première Guerre mondiale entrait dans sa quatrième et dernière année, la Compagnie de la Baie d’Hudson continuait de mener ses activités transatlantiques d’expédition et d’achat avec les gouvernements alliés européens, employant une flotte de plus de 250 navires. Certains navires, entre les voyages d’affaires durant la période de guerre, ont continué leurs courses habituelles dans l’Arctique pour la Compagnie, approvisionnant les postes et transportant des fourrures pour la Division des fourrures de la Compagnie. D’autres ont été temporairement relevés de leurs fonctions liées à la traite des fourrures et ont été complètement mis au service des gouvernements européens. Le S.S. Pelican était un de ces navires.
Le Pelican avait été acheté à l’Amirauté britannique en 1901 et converti en navire-transporteur de marchandises. De 1901 à 1915, il a été utilisé pour l’approvisionnement des postes de la Compagnie dans l’Arctique et le Labrador et le transport de fourrures vers Londres. En 1915, le Pelican était employé pour le transport de marchandises de New York vers l’Angleterre. De décembre 1916 à avril 1918, il était complètement au service du gouvernement français. Au cours du mois d’août 1918, lors d’un voyage du Canada à la Grande-Bretagne au nom du gouvernement britannique, le Pelican a affronté avec succès un sous-marin allemand. Soyez à l’affut d’un billet de blogue portant sur cette histoire au cours de l’année à venir.
Après la guerre, le Pelican a continué de transporter des marchandises en Europe, navigant entre la France, l’Angleterre et la Russie. En mai 1920, il a quitté Cardiff pour retourner à ces fonctions dans la baie d’Hudson et le Labrador. Le 4 août, alors qu’il était en route entre Port Burwell et Lake Harbour, il a été pris dans le brouillard et a subi des dommages irréparables à cause de la glace. C’était le dernier voyage du Pelican.
Conseil de recherche : Pour trouver plus d’images et de documents sur les navires de la Compagnie de la Baie d’Hudson, recherchez le nom du navire dans Keystone.
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Le 14 novembre 2017
Messages télégraphiques : Télégrammes de l’époque de la Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, les télégrammes étaient le moyen le plus rapide de transmettre des communications écrites. Les gouvernements et les correspondants de guerre utilisaient le télégraphe lorsqu’ils devaient communiquer rapidement et efficacement. Les télégrammes étaient souvent utilisés pour aviser qu’un soldat était décédé ou avait été capturé ou blessé. Les soldats envoyaient des télégrammes à leurs familles pour qu’elles soient au courant de leurs déplacements ou pour leur dire qu’ils avaient survécu à une bataille.
Les télégrammes, aussi connus sous le nom de câblogrammes, coûtaient cher, ainsi les messages étaient courts, certains mots étaient raccourcis et les mots inutiles étaient supprimés. Cent ans plus tard, les télégrammes offrent une comparaison intéressante avec les formes actuelles de communications rapides et abrégées.
Avec notre présentoir intitulé 1918, les Archives ont aussi créé un diaporama de télégrammes datant de la guerre. Le spectacle a lieu dans le hall des Archives pendant les heures d’ouverture, du lundi au vendredi de 9 h à 16 h, et en ligne.
Les 35 télégrammes présentés ont été choisis parmi plusieurs collections de documents des Archives. Ils ont tous été envoyés pendant la Première Guerre mondiale. Ils comprennent des télégrammes personnels, souvent porteurs de nouvelles de soldats manitobains sur le front; des télégrammes gouvernementaux provenant des documents du premier ministre du Manitoba, M. T. C. Norris; et des télégrammes envoyés par le correspondant de guerre de la Presse canadienne, M. J. F. B. Livesay.
Conseil de recherche : Cherchez « First World War » dans Keystone pour trouver une vaste gamme de documents.
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Le 7 novembre 2017
1918 : la dernière année de la guerre
En 1918, la Première Guerre mondiale faisait rage depuis presque trois ans et demi. Les Canadiens avaient participé à des batailles importantes et subi des pertes considérables. La conscription avait également commencé. La victoire — et la fin de la guerre — n’était pas encore garantie. Douze mois plus tard, la guerre était finie et de nombreux Canadiens étaient demeurés en Europe pour aider à la transition de la guerre à la paix.
Cette semaine, les Archives du Manitoba lancent leur dernière exposition dans le cadre de la série d’expositions de la Première Guerre mondiale. Ce présentoir, intitulé « 1918 : la dernière année de la guerre », comporte une sélection de lettres, d’entrées de journal et de photographies se rapportant à neuf Manitobains ayant servi outre-mer en 1918. Parmi eux, on trouvait des soldats, des officiers et une infirmière militaire. Les lettres et les journaux ont été écrits dans les tranchées, des lits d’hôpital et des casernements de formation et fournissent à la fois des récits censurés et non censurés. Les photos nous donnent un aperçu de ces personnes et de leurs environnements. Ce présentoir montre la progression de l’année et de la guerre, au cours de l’hiver, du printemps, de l’été, de l’automne, de l’armistice (11 novembre) et des semaines qui ont suivi jusqu’à la fin de l’année. Il inclut des transcriptions pour que les visiteurs puissent lire le texte intégral des lettres et des journaux présentés.
Visitez les Archives du Manitoba pour voir cette exposition ou d’autres documents ayant trait à la Première Guerre mondiale. Nous sommes situés au 200, rue Vaughan à Winnipeg et nous sommes ouverts du lundi au vendredi de 9 h à 16 h.
Conseil de recherche : Cherchez « First World War » dans Keystone pour trouver une vaste gamme de documents.
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Le 6 novembre 2017
George Hambley, membre de la cavalerie et auteur de journal intime, à Passchendaele
George Hambley était un autre Manitobain qui a été témoin de la bataille de Passchendaele, bien qu’il n’ait pas été autant impliqué que lors de la bataille de la crête de Vimy, sept mois plus tôt. ( Voir les billets de blogues des 23 mars 2017 et 11 avril 2017 pour plus de renseignements. ) Retourné récemment au champ de bataille après un séjour à l’hôpital, il soignait les chevaux pendant que beaucoup de ses camarades avaient été envoyés avec des groupes de travail sur la ligne de front.
Hambley a consigné ses expériences dans son journal comme il l’a fait pendant le reste de la guerre, et le reste de sa vie. Comme de nombreux soldats à Passchendaele, ses premières observations portaient sur la boue!
« A most beastly hole – mud about a foot deep everywhere – tent pitched on very damp ground and frogs beetles and bugs galore infest the place. The horse lines are paved with brick but everywhere else the mud is fierce – the ditches are all full of water »
Dans ce qui semble être un compte-rendu inséré à une date ultérieure, Hambley consigne certaines expériences vécues par ses camarades, écrivant au sujet de Tommy (Thompson) et de Pete Stewart qui étaient passés à côté d’une grande tente où des corps étaient empilés les uns sur les autres en rangées et:
« Pete Stewart said ‘My God I wouldn’t want to be put in there’ but then he had his leg blown off and he said ‘give me a cigarette boys. I might as well be happy’ or some joke like that. Sure enough they did take his body back to that terrible morgue place. But Pete died like a hero – never a whimper or a complaint. ‘He was a real man.’ Gosh, Tommy said – ‘That was a terrible place for mud. When a shell tore a big hole it would be filled up with water in a few minutes and woe betide anyone who slid down into a shell hole. There were more men lost in the mud I think than were killed by the guns. We should never have been in there at all. The death toll there was terrible.’ »
Au moment où le Canadian Light Horse quittait le front de Passchendaele et d'Ypres, Hambley se disait :
« The regiment will not soon forget Passchendaele – especially those who went in on either of the three working parties – I did not have the privilege but would have liked to have been on the machine gun party with Yates. »
Pour Hambley et le Canadian Light Horse, il y aurait plus de batailles à venir.
Conseil de recherche : : Cherchez « George Hambley » dans Keystone pour avoir de plus amples renseignements..
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